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Le Havre en photo
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4 février 2006

LE HAVRE, la légende Transatlantique (4)

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1939, l'atmosphère est de plus en plus lourde. La Municipalité et la Préfecture du Havre ont reçu des menaces d'attentats. En cette veille de Seconde guerre Mondiale, la 5eme colonne Nazi se trouve probablement au Havre. Ils annoncent clairement que les Paquebots de la FRENCH LINE seront leur cible prioritaire. En effet, l'Allemagne Nazi ne pardonne pas aux Havrais d'avoir participé activement à la guerre d'Espagne. Léon Meyer, le maire de l'époque avait tout mis en oeuvre pour accueillir plusieurs milliers de réfugiés Espagnols.

Le 18 Avril de la même année, tous les Paquebots de la Transat se trouvent au Havre, exception faite d'ILE DE FRANCE qui se trouve en plein milieu de l'Atlantique. NORMANDIE, le fleuron de la Compagnie est en cale sèche, dans la forme 7. (Voir photos ci-dessus)

Immédiatement après avoir reçu ces lettres menaces, la municipalité fait interdire toutes les visites touristiques à bord des paquebots actuellement à quai. Dès l'Après-Midi du 18 Avril 1939, la sécurité est accrue dans toute la zone de la Gare Transatlantique.

A 22 heures, alors que le PARIS doit appareiller demain, la sirène du navire retentit. Il y'a le feu à bord. Mais à peine s'en aperçoit-on, qu'un autre feu encore plus violent est signalé plus haut. Enfin, un troisième feu est signalé au fond d'une coursive de 1ere classe. Devant la violence de l'incendie, les Pompiers de la sécurité du bord sont obligés de reculer...La salle à manger est est déjà envahie de fumée. On fait appel aux Pompiers du Havre...

De 23 heures du soir, jusqu'au lendemain matin 9H00, les lances d'incendie et les bateaux feu inondent les ponts supérieurs. Le 19 Avril à 6 h 00, le navire donne déjà 30 degrés de gîte à babord. Mais hélas, à 9h15, le Paquebot PARIS rompt ses amarres et se couche lentement comme s'il abandonnait la lutte...(Voir photos ci-dessus et ci-dessous)

Quelques jours plus tard, pour laisser sortir NORMANDIE de la forme 7, il faudra découper les cheminés du PARIS au chalumeau. Au cours de la Guerre, les Allemands visiteront l'épave plusieurs fois. Elle constituait une reserve de vivre rarissime en cette période de pénurie. En effet, sentent l'orage venir, beaucoup de Juifs ont confié à la Transat des biens de valeur à destination des Etats Unis. Malheureusement, ils ne quitteront jamais Le Havre.

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Commentaires
J
ça fait drôle ce navire couché sur le côté, on croirait une grosse baleine.
G
Je pense que tous ces badeaux était relativement loin du sinistre. Les pompiers ont dû interdire l'acces au quai.<br /> L'Epave du PARIS restera dans cet état jusqu'au début des années 50 !
J
Ce bateau dont les amarres (peut-être pas en acier à cette époque) sont prêtes à céder lorsque le Paris vire de côté, aurait pu engendrer aussi un malheureux accident avec tous ces badauds sur le quai.<br /> J'ai vu une fois sur la forme 7 des amarres en acier céder, c'est absolument spectaculaire, tout ce passe très vite et il est très difficile dans ce cas de prévenir un badaud qui arriverait inopinément. Les quais ne sont pas interdits.
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