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Le Havre en photo
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17 mars 2006

Quartier du Rond-Point

Ci dessous, le perspective sur la place du Rond Point et du Cours de la république en direction de la gare, avant guerre.

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12 Septembre 1944: Libération du Havre...

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La Place du Rond Point, lors du défilé de la victoire, le 8 Mai 1945 :

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(la photo ci dessous date de 1955. Les rails de Tramway on été supprimés.)

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Ces photos d'avant et d'après guerre nous présentent un Quartier du Rond-Point totalement différent de celui que nous connaissons aujourd'hui. Après le guerre, ce quartier était devenu le Centre-Ville provisoire du Havre. Tout convergeait vers cette place : 7 Lignes de Tramways, les 2 premières lignes de Trolleybus et surtout les automobiles, dont le trafic augmentait d'années en années. D'ailleur, on remarque qu'un policier faisait la circulation ausur le terre plein central.

La plus part des immeubles sur la gauche de la Place (en direction de Graville), ont été détruit à la fin des années 50, pour libérer l'accès au Tunnel Jenner (inauguré peut de temps auparavant). L'Horloge aux 4 Cadrans était un symbole du quartier depuis les années 20. Sur la gauche du Cours de la République, nous retrouvons le Cinema l'EDEN (aujourd'hui magasin TATI). Sur la droite du, logeaient de nombreux libraires et bouquinistes, dont beaucoup sont toujours en activité aujourd'hui. Le grand immeuble sur la droite était un hotel. C'est ici qu'une célèbre photo fut prise le 12 Septembre 1944, lors de la libération de la ville, ou un groupe de Havrais dressa le drapeau tricolor sur l'horloge aux cadrans. Comme aujourd'hui, les trottoirs du Cours de la République accueillaient un grand marché, qui attirait des gens de toute la région.

Aujourd'hui, ce quartier est devenu le point de rencontre entre le Centre-Ville et la Ville haute. Son visage cosmopolite nous rappel certains quartiers des grandes métropoles mondiales. Beaucoup de gens de culture différente cohabitent et se fréquentes sans trop de difficultés. Ce que nous pouvons repprocher actuellement à ce quartier, c'est l'intense circulation automobile, qui tue le commerce et rend le quartier difficile à vivre. Cependant, pour résoudre ce problème, la municipalité nous prépare une grand projet de réaménagement du quartier, équivalent à ce qui a été fait autour de la Gare. L'arrivée du Tramway à partir de 2012 devrait contribuer au developpement du commerce en améliorant le cadre de vie. Les logements ancien vont être renovés, des logements neufs vont être construit, ainsi que des immeubles de bureaux, un parking souterrain, des plantations d'arbres, etc...

Voir un projet de 1995, destiné à restructurer la Place du Rond-Point. Le projet définitif reprendra à quelques détails près celui-ci. Le projet ayant pris du retard, je pense que le chantier débutera vers 2010-2012, en même temps que le Tramway.

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Commentaires
M
Bonjour, la première photo de ce post nous intéresserait beaucoup pour illustrer un article sur la rénovation urbaine du quartier du rond point à paraître jeudi dans notre quotidien fil-fax normandie, nous autoriseriez-vous à l'utiliser ? Y-a-t-il un copyright ?<br /> <br /> Merci d'avance
G
Tout d'abord, je suis désolé de remuer de mauvais souvenirs concernant l'agression de ton cousin. Je trouve ça d'une lacheté immense d'être à 8 contre 1.<br /> Il m'ai arrivé aussi ce genre de desagrement à Paris il y'à 1 an environ, pour me voler mon portable. Ils étaient 7 contre moi. Par chance, j'ai réussi à grimper dans un bus. C'était le même genre de personnes que ceux qui ont agressé lachement ton cousin.<br /> <br /> Ceci étant, il est vrai qu'une partie de la population, au Havre comme dans toutes les autres grandes villes de France, se complaisent dans cette ghettoïsation. (Ma famille qui a vécu 20 ans dans la foret de Montgeon n'a jamais eu besoin de toutes ces aides pour s'en sortir.)<br /> Le problème, c'est que l'arrivée massive d'immigrés en France à partir des années 60, n'a pas été accompagné d'une rencontre culturelle entre les Français et cette nouvelle population. Avant, les centres-villes étaient une formidable machine d'intégration. La création des quartiers ZUP à partir des années 60 à mis à l'équart une bonne partie de la population, dont des Français "pur souche" si je puis dire.<br /> <br /> Le boulot auquel s'attelle la municipalité et l'Etat, c'est de ressouder ces quartiers ZUP au reste de l'agglomération. Le renfermement de ceux-ci a entrainé la création d'une micro-société (Islamisation, trafics en tout genre, etc...) ou les caïds font la loi.<br /> Il faut aussi dire que tous les habitants de ces quartiers ne sont pas comme ça. 90% d'entre eux sont près à s'en sortir. Pour les autres, il n'y a rien d'autre à faire à par la repression (mais beaucoup de politiciens n'en on pas la volonté.)
J
A ta question : « La transformation du Rond-point sans tenir compte de la population cosmopolite…cela ne risque-t-il pas davantage de les marginaliser ? »<br /> Je réponds : déjà « tenir compte » d’une partie de la population donne le sentiment de mettre un ensemble de personnes à part de toutes les autres. Mais lesquelles sont marginalisées ?<br /> <br /> En fait, je m’inquiète davantage pour le Havrais d’origine (si je puis dire). Celui-ci est vraiment isolé par rapport par exemple a une communauté africaine qui d’une part est très entourée par les associations et la Municipalité : (Claudius Johnson – Directeur adjoint de la politique de la ville et Karima Soulimani de la Mission locale ; et d'autre part, contrairement aux européens plutôt individualistes, ce sont des gens très soudés entre eux, ce qui est mine de rien un énorme avantage dans la réussite. <br /> Donc, ils sont loin d’être mis à l’écart et circulent très bien dans toute la ville. <br /> <br /> Egalement, si la Municipalité depuis ces dernières années a pu donner une autre image du Havre, elle ne s’est pas contentée de l'aménagement du front de mer, mais de l’ensemble de la ville comme les environs de la gare avec les très belles infrastructures de l’université, du conservatoire… les docks bientôt pour lesquels les quartiers de l’Eure…pourront y voir une image valorisante de leur lieu avec également la circulation des gens du centre ville. <br /> On peut aussi ajouter la ville haute, avec la superbe médiathèque à Caucriauville dont ce quartier ne manque pas également d’infrastructures sportives, ne serait-ce qu’avec le grand stade et le travail des dirigeants qui entourent les jeunes dont nombreux sont ceux issus de l’immigration.<br /> <br /> Donc, ils sont très entourés et beaucoup quoi qu’on dise font de bonnes études, car les associations dirigées souvent par des formateurs issus du même milieu les accompagnent entre autres en soutien scolaire. Dans leurs recherches d’ailleurs, les linguistes ont noté que le petit Français en échec scolaire présentait davantage de difficultés à se rattraper, à se construire par rapport au jeune issu de l’immigration qui s’intègrera. <br /> <br /> Donc discrimination, marginalisation de certains quartiers par rapport au centre ville ? Je dis non. Car le centre ville n’est pas doté de toute cette structure associative et beaucoup de personnes dont on n’imagine pas, sont isolées et en situation de grande précarité en plein centre ville. Et crois- moi Géo, ce n’est pas un Mr Johnson ou une Miss Soulimani qui s’y intéressera. Donc qui sont les marginaux ? des isolés par ci par là, purs havrais généralement.<br /> <br /> Mais encore une fois, le Français, le Havrais très individualiste, désordonné, inconséquent aime aussi se valoriser par des fausses bontés, en montrant plus d’intérêt pour une pensée, une valeur (par exemple le combat contre le racisme) et faire à tort un amalgame avec l’emploi en France qui est finalement le problème de tous.<br /> <br /> Même si je considère que le racisme (d’un côté ou d’un autre) est un sujet pas moins important.<br /> <br /> Donc pour moi, l’intégration/insertion sont deux mots souvent employés indifféremment d’ailleurs qui semblent dans les esprits et en politique appartenir à une population particulière.<br /> <br /> Or, c’est une grossière erreur car le problème de non intégration vient du chômage, de la précarité, situation qui n’a pas d’âge, ni de sexe, ni de race. De là, découle certainement aujourd’hui cette montée du racisme en France. <br /> <br /> Il y a matière à dire sur ce sujet d’actualité comme tu dis Géo et parfois sur mon espace msn j’aimerais davantage évoquer ces points, sans polémique bien sûr mais pas facile à cause de la pensée arbritraire en France, car pour ma part, je m‘appuie toujours sur des faits, sur du vécu, jamais sur des sentiments ou idéologie quelconque. <br /> D’ailleurs ce qui nous fait défaut aussi depuis trop longtemps en France, est cette pensée unique véhiculée à travers la politique. De cette manière, nous ne faisons que freiner nos énergies et passons à côté de la source des problèmes. <br /> <br /> Pour répondre à ta question concernant mon pauvre cousin, il est décédé au Noël 2004 de maladie, la trentaine à peine achevée. Mais rien à voir avec ses blessures de victime quelques années auparavant, peut-être pourrait-on dire victime de racisme à l’envers, mais on ne le concevait pas à l’époque et pas davantage aujourd’hui.<br /> Peu importante, je pense qu’il y a des méchants et des bons dans toutes les communautés et chez l’homme en général, pour moi c’est davantage une question de méchanceté que d’histoire de racisme. C’est un peu comme quand quelqu’un se moque de l’embonpoint d’une personne ; de même, on n’est pas dupe également de la méchanceté chez l’homme, ne serait-ce que par simple jalousie. <br /> Donc après opérations et une sortie de coma au bout d’une semaine, le visage de mon cousin était horriblement tuméfié, le nez, les dents cassés, la phalange coupée d’une main car ils s’étaient servis de barres de fer (laissées parterre sur le cours à l’occasion de travaux) pour frapper. Si l’intervention de quelques personnes courageuses n’avaient pas eu lieu, ils l’achevaient. <br /> Ensuite, cette histoire n’a plus été évoquée dans la famille, un peu comme si on ne voulait pas réveiller peut-être dans l’esprit de mon cousin, de tous aussi, un souvenir déjà trop difficile à assumer. <br /> <br /> Prochainement, je posterai le témoignage de cette dame qui évoque le Rond-Point comme son petit village et puis j’ai déjà de quoi faire pour un post sur la gare. :-) <br /> <br /> A bientôt !
G
Pourquoi zapper ? Je trouve tes commentaires très enrichissent. Ceci permet d'avoir un vrai débat. (Sa serait interressent que tu nous parle de ce témoignage d'un habitant du Rond Point, sur ton espace !)<br /> Je reviendrais après sur le témoignage de ton cousin, qui m'interpelle beaucoup...<br /> <br /> Etant parisien de naissance, je retrouve dans le quartier du Rond-Point une ambiance que l'on retrouve au pied de la butte Montamrtre (Boulevard Blanche et Boulevard Barbès). Même si au niveau violence et trafic de drogue on est loin de ce qui se passe à Paris.<br /> Aussi, ce genre de quartier "Faubourg" mal fréquenté est voué à disparaitre (est-ce et bien ?, est-ce un mal ?). Ceci étant, au Havre et à Paris, les gens sont attirés par des appartements, maisons et lofts moins cher qu'en plein Centre-Ville.<br /> Par exemple, regarde ce qui a été fait dans le quartier de la Gare et de l'université. Avant ce secteur était infrequentable la nuit. Aujourd'hui ce n'est plus le cas.<br /> <br /> Pour revenir au coté cosmopolite du Rond Point, ceci est du à la population des quartiers Mont-Gaillard et Caucriauville qui considère ce quartier comme leur Centre-Ville. J'ai des témoignages de personnes vivants dans le quartier du Mont Gaillard, qui ne mette jamais les pieds du coté de l'Hotel de Ville et plus génarlement du Centre Reconstruit, pensant aller cher les "bourges". Aussi, j'ai entendu parler d'enfants habitant Caucriauville, n'ayant jamais vu une fois de leur vie la mer ! (mais j'ai déjà du t'en parler) C'est inimaginable quand on habite au Havre.<br /> <br /> Alors j'ai une question : Ci l'on transforme le quartier du Rond Point sans tenir compte de cette population cosmopolite, cela ne risque t'il pas de les marginalisés encore plus dans leur ZUP en ville haute?<br /> Là encore, il faut tenir compte de l'histoire locale et ne pas se rendre aveugle.<br /> Dans ce sens, je pense que le projet de Tramway est capital pour réconcilier la ville haute avec le Centre-Ville, car au Havre plus qu'ailleur, la topographie fait que le Centre-Ville et la Banlieue s'ignorent totalement.<br /> <br /> Pour revenir à l'histoire de ton cousin, déjà j'espère qu'il va bien psychologiquement et physiquement. Si je comprend bien, ca s'est passé il y'a plusieurs années ?<br /> Comme tu disait, la municipalité communiste de l'époque ce voilait la face vis à vis de ce problème. C'est tout de même eux qui on construit ces ghettos en ville haute. Finalement, c'est le comble de cette municipalité, qui à crée de son propore grée un cassure dans la population.<br /> Dans ce sens, malgrès se que beaucoup d'ex communistes reprochent à Rufenacht (stationnement payant, "bobo-isation" du Centre-Ville, je trouve qu'il fait beaucoup pour rapprocher le Centre Ville et la ville haute. Ce qu'il fait pour les quartiers ZUP est à mon sens une très bonne chose. On ne pouvait pas laisser des gens s'entasser dans des tours et des barres en décrépitude.<br /> <br /> J'avoue aussi que je n'avais jamais entendu parler de problèmes de bars "ethniques" au Havre. Je sais que ca existe beaucoup sur Paris, mais là tu m'étonne beaucoup. <br /> Et aujourd'hui, ce phénomène à t'il tendance à ce developper, ou l'inverse ?<br /> <br /> Je te fairai remarquer que se dont nous parlons est tout à fait d'actualité, avec le problèmes des banlieues et de l'intégration ratée. <br /> <br /> @+, Geo
J
Très intéressant (comme tes posts précédents) mais celui-ci m'interpelle particulièrement, je vais peut-être y faire un echo sur mon espace à travers un témoignage d'une personne décédée certainement maintenant, qui exprimait avec beaucoup d'émotion la vie de ce quartier avec tous ces petits commerçants. Elle l'appelait son petit village et puis on a commencé à détruire pour faire des voies de circulation. Un texte très émouvant.<br /> Pour ma part, à 12/13 ans j'ai beaucoup circulé dans ce quartier qui avait déjà cette ambiance particulière. Il y avait le rond-point d'une part qui ne présentait pas la même image que le cours de la République qui était considéré comme un quartier sensible à la tombée de la nuit. Les arabes avaient la main mise sur ce quartier, beaucoup étaient propriétaires de café, et ne pouvaient entrer dans ces lieux que ceux de leur communauté.<br /> Si bien qu'un jour, ils ont voulu faire la même chose en achetant le grand café qui fait le coin place du Chillou. Un jour avec des amis, avant d'aller au cinéma, on a voulu prendre un chocolat, café. Au bar se tenait juste une femme arabe, personne d'autre, on peut imaginer que derrière, il y avait du monde ; bref, elle n'a jamais voulu nous servir. Cependant, quelques temps après son café a été repris par des Français. Je suppose que si nous avons été des agneaux face à ce refus de service, d'autres n'ont certainement pas eu la même attitude.<br /> Mais pour ajouter un autre témoignage et pas le moindre concernant l'ambiance du cours de la République. Mon cousin, un garçon sans histoire, 21 ans, a été frappé sur cette avenue à coup de barres de fer jusqu'au coma par 8 marocains, une voiture s'est arrêtée, c'est ce qui les a fait fuir, néanmoins ils ont été rattrapés. Leur geste s'expliquait ainsi : un acte gratuit et puis il était blond, il était sur notre territoire. Insolvables, ils n'ont pas été poursuivis car il fallait que la famille porte plainte et comme il pouvait y avoir des représailles. Tout s'est arrêté là. A l'époque (ancienne municipalité) il ne fallait pas faire de bruit autour de ce genre d'histoire. Alors rien dans le journal.<br /> Dans ces propos bien sûr il ne faut y voir aucune once de racisme, j'ai des amis(es) de toutes origines mais ce que nous reprochons en commun est que notre société se focalise davantage sur l'idée, sur une pensée plutôt que sur le délit, sur l'atteinte à la vie d'autrui. <br /> <br /> Cela dit, si l'architecture crée toujours l'atmosphère dans un quartier, il aurait été nécessaire aussi de s'intéresser depuis longtemps à l'harmonie de sa population, veiller à la naissance des clans, mais dans notre société, plus que jamais tout cela reste tabou. On préfère le langage hypocrite de l'intégration dont ce mot s'attribue à une ethnie plutôt qu'au travail. Une erreur qui enlise actuellement notre gouvernement dans des problèmes de société à plus en finir, alors que pour moi le sans emploi peu importante son origine est quelqu'un qui peu à peu se désocialise. Donc en amalgant l'intégration à une race, à des quartiers où l'on a crée l'atmosphère des clans, on met de côté tous les autres Français. <br /> <br /> Bien sûr ici, ce sont juste quelques témoignages et réflexions sur un passé, un présent pour mieux comprendre et réfléchir autour de ces grands projets d'aménagement qui permettront une harmonie interculturelle seulement si on parle franc.<br /> <br /> Géo, tu peux zapper ce message si tu veux qui contient des faits personnels mais qui ont permis d'expliquer aussi un point de vue important dans les aménagements d'une ville, pour la vie en harmonie des quartiers. <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Aujourd'hui, le rond-point a besoin de retrouver un peu d'âme et j'espère du style grâce à ces ambitieux projets.
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