1941 : Bombardement du "PRINTEMPS" et de son quartier
NUIT DU 22 AU 23 AOUT 1941 :
Au cours de l'une des trois alertes dans la nuit du 22 au 23 Aout 1941, les bombes de la RAF tombent dans le quartier Thiers Saint-Michel. Au cours de ce bombardement, le grand magasin "LE PRINTEMPS" est fortement endommagé par deux bombes tombées sur la chaussée (Actuel rue René Coty).
Les Havrais ayant déjà perdu les Galeries Lafayette en 1940, furent très affectés par l'anéantissement de leur autre grand magasin, anciennement appelé "A la Boule d'Or".
Ci dessous, au lendemain du raid, le monde s'agite autour du lieu du sinistre. La photo est prise en bas de la Place Thiers (Rue Edouard Corbière), à l'angle de l'avenue Thiers (René Coty), en direction de l'Hotel de Ville. Sur leurs nacelles, des ouvriers réparent les cables de la ligne 2 du Tramway tandis que des Havrais discutent..de quoi pouvaient-ils discuter ? L'inquiétude se lit sur les visages...
Gros plan sur les dégats causés au Printemps. Les auvants et tout le rez de chaussée sont dévastés. Le Printemps ne réouvrira plus avant sa reconstruction, dans les années 50.
Juste à coté du Printemps, la bijouterie MILLIAUD à elle aussi souffert du bombardement. Tout le magasin, ainsi que les appartements au dessus ont été soufflés. Les volets ont été arrachés par l'explosion. Qui pouvait s'imaginer que un mois plus tard, le même endroit allait être entièrement détruit par un nouveau bombardement encore plus destructeur !
Sur le trottoir en face, le Cinema "REX", devenu par la suite le magasin DARTY. La photo fut prise le dimanche suivant l'attaque. Les gens sont biens habillés et les soldats semblent être en permission. Le "blitz" que subit Le Havre depuis le début de la guerre n'empêche pas les Havrais d'aller au Cinema et au Théatre. Le Cinema "REX" faisait partie des plus réputés de la ville. Edith Piaf, Fernandel, Gilbert Bécault et Bourville y firent plusieurs représentations.
On remarque que la facade n'a pas été épargné par le bombardement. Les affiches sont à moitié arrachées et les plaques de marbres décorant la façade sont brisées.
Rue du Maréchal Galliéni, au numéro 60, une bombe à éventré la facade :
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NUIT DU 15 AU 16 SEPTEMBRE 1941 :
Dans la nuit du Lundi 15 au Mardi 16 septembre, un violent bombardement à lieu entre 21h30 et 0h30. Les bombes tombent éssentiellement dans le quartier Thiers Sint-Michel. Les destructions sont considérables.
Au cours de se bombardement, le "PRINTEMPS", déjà endommagé un mois plus tôt, est totalement détruit. Les immeubles abritant la bijouterie MILLIAUD et le MONOPRIX (Actuel entrée Nord de l'Espce COTY) sont éventrés en incendiés.
Ci dessous, les ruines fumantes du Printemps :
Sur cette photo, nous reconnaissons aisément l'immeuble de droite, avec la petite véranda d'angle. De l'autre coté le la Rue Casimir Périer, les ruines du Printemps.
Les pompiers arrosent les décombres. On retrouve toujours notre immeuble avec la petit véranda, qui a résisté à tous les bombardements de la Seconde guerre Mondiale.
Photo prise en direction de la Place Thiers. L'immeuble de droite avec sa véranda existe toujours aujourd'hui. Il est même en cours de ravalement.
Au même moment, les immeubles au sud de la Place Thiers sont la proie des flammes. Les pompiers lutteront jour et nuit pour arriver à maîtriser l'incendie. La photo est prise depuis les escaliers du funiculaire. A droite, nous remarquons le clocher de l'Eglise Saint Michel, et à gauche, une aile de l'Hopital Flaubert.
La carcasse fumante de l'immeuble qui abritait la bijouterie MILLIAUD, à l'angle de la rue Caplet et de la Rue René Coty. La photo est prise depuis l'entrée du Cinéma REX (aujourd'hui magasin DARTY).
Ci dessous, une autre vue prise depuis la Place Thiers (avant la construction du parking). A droite, nous retrouvons les immeubles de la rue Edouard Corbière. De l'autre coté de la rue, les pompiers luttent toujours contre l'incendie. Au centre, on remarque le trou béant laissé par le Printemps. Les Havrais, curieux et nombreux viennent constater les dégats.
L'incendie ayant gravement fragilisé l'immeuble de la bijouterie MILLIAUD, il faut se résoudre à abattre la facade. Les murs de l'immeuble à l'angle de la rue Caplet sont abattus en tirant sur ceux-ci à l'aide de câbles, créant un nuage de poussière dans la rue René Coty.
Ces immeubles incendiés abritaient les magasins "Raynat-Ponce" (chemiserie), "Monoprix", les parapluies "Saint-Aubin", "Nos Tissus", les chaussures "Pottier", la Bijouterie "Milliaud" dont la facade à l'angle de la rue André Caplet à été abattus. Seul l'immeuble abritant la pharmacie "Delarue & Dufresne" a été preservé.
PS : Remarquez les cheminés en marbre suspendus au dessus des ruines.
Autre grand magasin détruit au cours de ce bombardement, le magasin "BOKA - Au Gaspillage", qui s'étalait des numeros 1 à 7 de l'avenue Thiers (Aujourd'hui René Coty).
Le spécialiste de la nouveauté "BOKA" et à coté "CODET", chapelier, sont incendiés. Le feu couve et un pompier est encore sur les lieux. Il s'apprête à pénétrer dans le batiment par la petite porte en bas à gauche. Le magasin "Boka" a déjà été touché par les bombardements dans la nuit du 14 au 15 Octobre 1940, ce qui explique l'aménagement provisoire de sa partie gauche.
A l'emplacement, nous retrouvons aujourd'hui le Magasin "EURODIF", à l'angle de la Place de l'Hotel de Ville et de la rue René Coty.
A vous maintenant de retrouver les mêmes lieux aujourd'hui...