Comment concilier la sauvegarde du patrimoine et l'urgence de l'après guerre ?
Comme vous le savez, Le Havre fut la ville la plus détruite de France au cours de la dernière guerre. Les 11 000 tonnes de bombes larguées sur la ville par les Alliés entre le 5 et le 12 Septembre 1944 furent particulièrement destructeurs. 12 000 immeubles détruits, 80 000 sans abris, 5 200 morts.
Au lendemain de la guerre et jusqu'au milieu des années 50, les vestiges du Havre d'avant guerre vivaient en surcis. Les édiles de l'époque prioritisaient évidement la reconsturction des logements.
Ce quelques photos nous présentent le misérable état de certains monuments havrais au lendemain de la guerre, livrés à tout vent.
Ci dessous, le puie de lumière de la maison de l'Armateur, aujourd'hui Musée de l'Armateur...
Les salons de la maison de l'Armateur livrés au intempéries
Le même salon aujourd'hui:
Ci dessous, les ruines de l'Arsenal du Havre (quai Videcoq), dont il ne reste plus rien aujourd'hui à l'exception des magnifiques portes en bois conservées au Fort de Tourneville (à confirmer)
L'Arsenal avant guerre. Ce batiment fut le théatre de la Révolution Française...
La Cathédrale Notre-Dame de Grâce gravement atteinte par plusieurs torpilles...
La nef de la Cathédrale, sur le point de s'éffondrer:
Il en aura fallu de peu pour que la façade renaissance de la Cathédrale ne disparaisse totalement du paysage.
L'abbaye de Graville également touchée par les bombes et reconstruite provisoirement pour la mettre à l'abri des intempéries:
Le tour de force réalisé par nos ainés au lendemain de la guerre devrait nous servir de leçon aujourd'hui. Les reconstructeurs du Havre ont réussi à intégrer le patrimoine ancien à la ville moderne en le restaurant et en le mettant en valeur. Est-ce si difficile que celà ?