Disparition prochaine des vestiges des trolleybus du Havre
Un petit patrimoine qui s'en va...mais pour la bonne cause !
Vous ne les avez peut être jamais remarqués, mais ces poteaux en béton situés sur l'avenue Rouget de l'Isle et qui servent aujourd'hui de support à l'éclairage public, sont parmi les derniers vestiges des anciens trolleybus du Havre. Jusqu'en Décembre 1970 ces poteaux servaient de supports à la ligne aérienne de contact pour les perches des trolleybus. Leur construction en béton répondait à la pénurie de matériaux dans l'immédiat après guerre et à l'absence d'acier.
40 ans plus tard, le retour du tramway engendre une profonde rénovation des installations électrique dans les rues adjacentes Ainsi, dans quelques jours, les anciens poteaux de trolleybus vont définitivement disparaitre de l'avenue de Frileuse, au profit d'un éclairage public tout neuf.
Il y'a quelques années, les mêmes poteaux avaient été retirés de la rue Pasteur...
1970:
2005:
Ainsi, il ne restera plus au Havre comme témoin des trolleybus, que les poteaux de la ligne 5, avenue Louis Blanc. Mais pour combien de temps encore ?
La mémoire havraise en deuil...
C'est avec beaucoup de tristesse que j'ai appris par l'intermédiaire de la presse le décès de Gilbert Betton des suites d'une longue maladie.
photo: J-M Harel
C'était un monsieur passionnant que j'ai eu la chance de rencontrer à trois reprises. Si j'avais un mot pour le résumer c'est "partage"... Même affaibli par la maladie, il continuait à s'intérresser à l'évolution de sa ville, et c'est avec tristesse qu'il évoquait la démolition récente de la ville Montesquieu. Durant de longue années il mit toute son énergie à la préservation du patrimoine local à la transmission de l'histoire. Nous nous souvenons tous de son premeir ouvrage "Faut-il casser une église ?"
Je souhaite bon courage à sa femme ainsi qu'à toute sa famille dans ces moments de douleur. Gilbert Betton aura fait beaucoup pour la transmission de la mémoire des quartiers du Havre, même s'il n'à jamais pu réaliser l'ouvrage qu'il souhaitait consacrer au quartier Thiers St Michel. Mais peut-être qu'il se réalisera un jour sous la plume de quelqu'un d'autre !!!
Ci dessous, une des nombreuses photos qu'il m'avait transmise quelques mois avant son décès. Je les conserve bien précieusement pour une utilisation future...
L'arrivée des alliés le 12 Septembre 1944 dans le quartier des 4 Chemins...il y'a 67 ans. Mr Betton avait alors une dizaine d'années.
J'ose utiliser affectueusement le proverbe africain "Quand un "vieux" meurt, c'est une bibliothèque qui brûle". Dans le cas de Gilbert Betton c'est tellement vrai.
Le nouvel-ancien visage de la Piscine du Cours de la République
Il existe bien peu de photos de la Piscine du Cours de la République dans les années 30. Voici une vue inédite de ce à quoi ressemblera prochainement la piscine du Cours de la République, dont la façade sera restaurée telle qu'elle était en 1936.
Cette magnifique façade Art Déco n'avait pas survécu à la guerre. Les trois statues du sculpteur Saladin furent réquisitionnées par les allemands et envoyées à la fonte, et la façade fut gravement endommagée par les bombardements alliés de 1942.
Rares sont les havrais à avoir connu la véritable façade de la piscine du Cours, et pourtant en 2012, nous la (re)decouvrirons tous.
Avec le retour du tramway, le Cours de la République retrouvera un peut de son esprit d'avant guerre.
Excellente initiative de la municipalité, qui prouve que le patrimoine tient encore une place importante dans les grands projets de la ville. Après la triste fin du pavillon mère-enfant de l'hopital Falubert, celà mérite d'être souligné.
Plus d'informations sur la rénovation du centre-ancien ici: http://www.paris-normandie.fr/media/html/regies/VDHPAGES2-3.bd.pdf
"Le Havre en feu" - Octobre 1940
Je viens de découvrir sur internet, un reportage inédit des actualités allemandes de 1940. Ces actualités diffusées dans les cinémas Allemands pendant la guerre, nous montrent les victoires de l'armée du IIIeme Reich que rien ne semble pouvoir arrêter.
Le reportage Allemand s'interresse aux préparatifs du débarquement en Angleterre qu'Adolf Hitler souhaite avant l'hiver, ainsi qu'aux bombardiers de la Luftwaffe qui décollent des aéroports des côtes de la Manche pour aller bombarder les villes anglaises. Naturellement, c'est au Havre et à Octeville sur Mer que la plupart des scènes sont filmées. Le Havre qui en Octobre 1940, subit les représailles de la RAF quasi quotidiennement est montré en exemple aux populations allemandes qui pour la plupart n'ont encore jamais subit d'attaques de ce genre. Les reporters se servent des images de destructions, d'incendies et de morts comme propagande anti-britannique.
Au cours de ces quelques séquences filmées, vous reconnaitrez quelques monuments et lieux publics du Havre ayant existés ou existants toujours.
La Caserne Kleber en flammes !
L'hôpital Flaubert et sa place centrale recouverte d'une immense croix blanche visible par les bombardiers à très haute altitude...
Celà ne les empêchera pas de toucher le Pavillon Mallard dès Octobre 1940. Pavillon dont il ne reste aujourd'hui qu'une demie façade et dont la disparition est programmée dans les prochains mois...
Curieuses visions d'apocalypse dans un décor ou nous vivons et que nous connaisssons tous...