1918: VICTOIRE !!! et honneur des havrais aux poilus...

11 Novembre 1918, l'Allemagne capitule et une des guerre les plus sanglante de l'histoire (jusqu'en 1939) se termine.

Le Havre qui était de 1914 à 1918 la "capitale de la liberté" en Europe, "l'auberge espagnole" des armés alliées, fête la victoire un peut partout dans la ville. Des arcs de triomphe sont édifiés, comme ici Place Thiers. Cette photo a été prise en direction de l'Est au niveau de la grande pharmacie Thiers, à l'angle des rues Gallieni et Thiers (René Coty). Le grand immeuble à gauche abrite aujourd'hui une banque du Crédit Lyonnais, et le commerce juste à côté, la "Maison Queneau" abrite aujourd'hui un salon de coiffure. C'est ici que les parents du petit Raymond Queneau vivaient et tenaient leur mercerie. Raymond Queneau en parle dans plusieurs de ses ouvrages, dont "un rude hiver". (pour l'annecdote je suis tombé sur un texte décrivant sa famille lorsque j'ai passé le Baccalauréat en 2005).

Enfin, remarquez les dixaines de drapeaux français et américains flottent aux balcons. Quelques jours après, un immense défilé militaire sera organisé avec de nombreux chefs d'états dans les rues du centre-ville.

Comments

[Mathieu]

Bonjour et bravo pour toutes informations. Je suis actuellement en train d'écrire un roman. Mon personnage principale arrive au Havre en 1918. N'étant pas de la ville, je ne la connais pas du tout, et il semblerait qu'elle est énormément évolué en 90 ans. Je recherche donc tous les documents, liens, anecdotes qui pourraient m'aider à situer mon personnage dans la ville et dans le temps. Si vous pouviez m'aider, je vous en serais extrêmement reconnaissant. Merci de me répondre par mail si possible.
thezbooby@hotmail.com

Merci encore pour le travail de mémoire que vous effectuez

[Jake _]

Oui Géo je t'enverrai la très émouvante lettre de Missak Manoukian.

[geo]

Oui, tu as raison, il y'a des chaises. Elle se situent donc sur la Place Thiers à l'emplacement de l'actuel parking du Funiculaire.
Ce qu'on appel la Place Thiers, c'était le rectangle compris entre la rue Edouard Corbière, rue Gustave Flaubert et René Coty. C'est ici, qu'avait lieu la foire Thiers jusque dans les années 70, avant qu'on y construise ce parking souterrain.
Cette photo est également à ma connaissance la seule représentant le commerces des parents à Raymond Queneau (et sa célèbre introduction: "Je naquis au Havre en mil nauf cent trois, mon père était mercier, ma mère était mercière")

En 1918, Le Havre se devait d'honorer les poilus, ne serait-ce qu'à cause de la visite fréquente de chefs d'états. Si Londres était la capitale de la liberté dans les années 40, on peut en dire autant du Havre pendant la Grande Guerre. Les havrais ont véritablement coohabité avec les gouvernements et armées alliées. Par exemple, de 1914 à 1918, un wagon supplémentaire, reservé aux soldats, fut rajouté aux rames de tramways...
J'y reviendrai prochainement avec une photo d'un défilé militaire sur l'Avenue Foch.

PS: Je ne connais pas trop cet épisode de Missak, Manoukian, pourrait m'expliquer de quoi il s'agissait ?

[Jake _]

J'essaie de me repérer, heureusement que tu décris exactement les emplacements ; par contre sur la gauche j'aperçois des chaises, il devait y avoir une terrasse de café.
Bref, c'est une belle photo que tu nous présentes là, je ne sais pas si on a honoré ainsi les poilus dans d'autres villes de France car beaucoup ont été aussi injustement déshonoré (lettre de Missak manoukian).