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Le Havre en photo
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2 août 2007

Néo-Regionalisme VS Classicisme structurel

La reconstruction du Havre après la seconde guerre mondiale fut l'un des plus grand chantier de reconstruction en Europe. Sur les 250 hectares de la "table rase" qu'était le centre-ville, des centaines d'architectes ont travaillé seuls ou au sein de l'atelier Perret pour relever la "Porte Oceane" de ses cendres. Avant même l'arrivée d'Auguste Perret au Havre, les politiques locaux avaient désigné leurs architectes pour reconstruire le centre-ville. Il s'agissait d'architectes et urbanistes locaux, Henri Colbosc (Grand prix de Rome), Felix Bruneau (pour l'urbanisme) entre autres. Ceux-ci avaient présenté au conseil municipal en 1945 le plan de reconstruction (finalement très proche de se qu'à fait Perret) mais avec une architecture très Néo régionnaliste (Briques, Pierres de Taille, toits et facades en Ardoises).

Finalement c'est Auguste Perret qui fut chargé de reconstruire la ville la plus détruite de France, pas sans l'affront des politiques locaux. Perret était très mal vu, certains disaient qu'il voulait reconstruire Manhattan en Normandie. Tout ce qui pouvait être fait pour faire reculer les plans de l'architecte était fait. Ainsi tout un quartier du centre-ville fut écarté des plans d'Auguste Perret, le quartier Saint-François. Sous la préssion d'associations de sinistrés, la reconstruction du quartier Saint François fut confié à plusieurs architectes et artisans du Havre ou de la région. Les immeubles ne dépassaient pas les 5 étages et surtout ils étaient reconstruit en briques avec des toits en ardoise...le style que souhaitaient développer Colbosc et Bruneau et qui fut réalisé par les architectes

Aujourd'hui le constraste entre le style Perret et le style régionaliste de Saint-François est flaggrant. Après la guerre, face à la ville monumentale d'Auguste Perret, le quartier Saint-François rappelait les rues d'avant guerre. Aujourd'hui tout est différent. Chose rare pour une ville reconstruite, Le Havre à su développer une identitée de la ville reconstruite grâce à de forts symboles architecturaux. La Porte-Oceane est devenu une ville singulière, qui comme Brasilia en Chandigarh symbolise l'esprit architectural du XXeme siècle.

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Commentaires
G
PS: Je conseil à ceux qui ne connaissent pas la ville de Caen d'aller y faire un tour. Avec le Pont de Normandie, de centre-ville à centre-ville on y est en moins en moins de 45 minutes au départ du Havre.<br /> Je pense que si vous aimez Le Havre, vous aimerez la ville de Caen...personnellement, je n'aime pas du tout la ville de Rouen. Si j'étais obliger de quitter Le Havre pour une autre ville de Normandie j'irai à Caen.
G
Comme quoi ca prouve qu'il y'a une parfaite méconnaissance de la part des havrais et des caennais et plus généralement des normands car ici au Havre j'ai également entendu pas mal de bétises sur Caen (bourgade de campagne, ville déserte et j'en passe...). C'est sur il ne faut pas venir un Dimanche, mais c'est comme partout.<br /> <br /> Le patrimoine du XIXeme siècle au Havre est TRES important, on commence seulement à s'en rendre compte au grès des ravalements. Les 3/4 des immeubles ancien sont encore recouverts d'une épaisse couche de crasse alors qu'en dessous, c'est de la brique jaune (materieux typique) rayonnante: exemple l'immeuble de la bijouterie LEPAGE recemment restauré.
B
Et oui, je sais tout ça. Je me bats un peu à ma manière pour faire comprendre à mon entourage que le Havre dispose d'un superbe héritage du XIXè. Mais ici, et contrairement aux Havrais, le Havre = ville horrible dépourvue de traces anciennes...pourtant, un seul clic sur geoportail suffit démontrer le contraire (pour peu que l'on sache lire la trame urbaine d'une cité).
G
Le Havre étant une ville recente, les principaux monuments de la ville étaient des batiments allant du 16eme au 19eme siècle. Le Havre n'a pas eu la chance de Caen car la plus part de ses monuments anciens ont été détruits...l'Hotel de Ville, le Palais de la Bourse, les Eglise Saint-Michel, Saint Joseph et en partie Saint François, le Grand Théatre, une partie de l'Abbaye de Graville... Il rappeler que les bombardements de Septembre 1944 ne furent que le bouquet final d'une longue série de 117 bombardements entre 1940 et 1943.<br /> <br /> Mais bon il reste encore beaucoup de patrimoine ancien au Havre (La Cathédrale, l'Eglise Saint François, l'Eglise Saint Vincent, le Musée de l'Armateur, les Hôtels Sénéchal et Dubocage de Bléville, l'Abbaye de Graville et une très grande quantitée d'immeubles du XIXeme siècle, véritables bijoux architecturaux.<br /> <br /> Aujourd'hui on peut dire que Perret à reconstitué l'identitée de la ville. Il n'y a qu'au Havre que l'on peut voir ca. A Caen, la reconstruction s'est essentiellement concentrée sur le logement, les monuments ayant été conservé.<br /> <br /> Aujourd'hui l'Eglise Saint Joseph rivalise de hauteur avec la Catéhdrale de Rouen, et la série de buildings constitue une mini "Skyline" directement inspirée des gratte-ciel New-Yorkais. Auguste Perret avait volontairement voulu que Le Havre soit identifiable de loin, surtout à l'époque ou la Porte Océane était la première vision de l'Europe pour les passagers des grands paquebots.
B
La reconstruction de Caen s'est faite en grande partie autour des monuments. La ville a été très tôt reconnue comme une ville d'art, ces monuments, homogènes sur le territore communal, célébrés depuis des siècles. BDL à dû concilier avec ceci. C'est un point important : au XIXè siècle, le Havre n'était pas reconnue comme une ville riches en monuments prestigieux, a Rouen, on soulignait la silhouette de la ville et les clochers émergents, a Caen c'est le nombre d'églises et la richesse archéo du bâti qui était souligné. La reconstruction (et c'est assez marquant) et parti de ces contingences.Le manque de "grands" monuments au Havre a été l'occasion d'une ville complètement nouvelle pour l'époque, chose impensable dans la cité calvadosienne où le bâti de l'après guerre reste (encore auhourd'hui) un faire valoir aux grands anciens. Idem pour Rouen où le bâti du bord de seine de l'après guerre s'inscrit aussi dans une continuité historique.<br /> <br /> En revanche vous avez raison de souligner la différence dans les destructions. A Caen, l'ouest de la ville présente un bâti préservé, le centre composant avec celui de l'après guerre : la frontière entre les deux est nette est saisissante. <br /> <br /> Je crois que nous allons bientôt atteindre le seuil des 100 commentaires à ce rythme ^^
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