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Le Havre en photo
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11 juillet 2009

Travaux de "PRINTEMPS" à la "BOULE D'OR"

Le magasin "PRINTEMPS" tiens les feux de la rampe depuis quelques jours sur ce blog. Entre rumeurs, craintes et espoirs, celà prouve l'importance de ce magasin dans l'histoire commerciale du Havre, mais aussi dans le coeur des havrais.

Sur le forum du groupement généalogiste havrais, je suis tombé sur la photo montage d'un projet de rénovation / modernisation du PRINTEMPS "A La Boule d'Or" vers la fin des années 1930. Malheureusement la déclaration de la guerre à repoussé ce projet ...un mal pour un bien puisque qu'en Aout 1941, le PRINTEMPS du Havre était détruit par un bombardement Allié.

Ce projet de rénovation intervenait quelques années après le rachat du magasin havrais "A La Boule d'Or" par les grands magasins "AU PRINTEMPS", inaugurant ainsi une première série de magasins en Province. Le PRINTEMPS du Havre était en effet, après celui de Deauville, le second magasin de la chaîne à être ouvert en dehors de Paris.

Mais revenons au origines de ce grand magasin havrais, "A la Boule d'Or"...

En 1853, Eugène HUET fonde une mercerie à l'angle des rues Thiers (Coty) et d'Ingouville (emplacement de l'extension de Darty, anciennement "Grande Pharmacie Commerciale). En 1880, suite au percement de la nouvelle rue Thiers, reliant la Place de l'Hotel de Ville à la Place Thiers, Mr HUET achète un vaste terrain en face de son établissement, à l'angle des rues Casimir Périer et du Canon (actuelle rue André Caplet) et y crée un grand magasin de nouveautés dit "A La Boule d'Or", en raison de l'enseigne de façade, représentant une sphère dorée.

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Ce magasin construit en briques jaunes et pierres de taille, à la manière des immeubles alentours, occupait 2 étages sur 5. Des appartements et des bureaux étant loués ou 3 derniers étages. Le Hall central du magasin était occupé par un immense escalier en fer forgé dominé par une coupole de verre, desservant les 2 niveaux du magasin ainsi que le rez de chaussée.

L'escalier central du PRINTEMPS d'avant guerre:

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A la fin des années 1920, le magasin "A la Boule d'Or" est vendu a l'enseigne "PRINTEMPS" qui compte se développer en en dehors de Paris. Le Havre est avec Deauville la toute première ville de Province à accueillir l'enseigne "PRINTEMPS". D'ailleurs, sur la façade principale donnant sur la rue Thiers, il est écrit en toutes lettres: "GRANDS MAGASINS DU PRINTEMPS - Filliale du Printemps de Paris"

A la fin des années 1930, le PRINTEMPS décide de donner une touche plus "actuelle" à son magasin havrais. Un grand projet de rénovation et de modernisation est envisagé. Le Printemps du Havre doit passer su style "Belle Epoque" au style "Art Déco", de façon à attirer une clientèle plus jeune.

Photo-montage du projet à la veille de la Seconde Guerre Mondiale:

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Photos prises à la suite des bombardements du 23 Aout 1941 puis du 15 Septembre 1941

23 Aout 1941. Premier bombardement. Un bombe explose sur la chaussée à l'angle de la rue André Caplet et de l'avenue René Coty (avenue Thiers), soufflant littéralement la façade du Printemps. Mais le magasin est encore debout !

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photo Mr et Mme GRAVE

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photo Mr et Mme GRAVE

15 Septembre 1941. Second bombardement sur le quartier, beaucoup plus violent que le précédent. Le Printemps est touché de plein fouet par une bombe de gros calibre et s'effondre sur lui même. La bijouterie Millaud et Monoprix sont ravagés par les incendies

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Photo prise par Mr Brunet, propriétaire de la droguerie Brunet, située à l'angle de la rue Edouard Corbière et de la rue Thiers (René Coty)...actuellement occupé par la BRED

Ce qu'il reste du grand magasin Au Printemps en Septembre 1941:

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photo Mr et Mme GRAVE

Photo à comparer avec la première de cet article...

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photo Mr et Mmme GRAVE

Plus d'un siècle après sa création, le PRINTEMPS du Havre nous prouve de part son histoire que n'importe quelle crise peut être surmontée... Comme à la fin des années 1930, espérons que le PRINTEMPS se modernise pour attirer une nouvelle clientèle et pour continuer l'histoire des grands magasins au Havre.

pr

Photo de Robert Monthuis, alias "Rob" - www.lehavre.canalblog.comwww.lehavre.canalblog.com - 2005

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Commentaires
F
Salut Géo,<br /> <br /> Il me semble que c'est le bouquiniste Bruno Cadiou de l'écho du passé qui m'avait rapporté l'anecdote il ya longtemps.
P
encore un bel article sur cette page de notre histoire locale !!
M
article intéressant,toujours très bien documenté comme d'habitude et une jolie photo de Rob en prime.
G
Etonnante cette anecdote François !!! Je n'en avais jamais entendu parler, pourtant je m'interresse beaucoup à ce quartier. Tu l'à lu dans un livre, ou c'est quelqu'un qui te l'à dit ?<br /> <br /> <br /> Par contre, je ne comprend pas que le directeur soit revenu après le premier bombardement. Dans l'ouvrage de JP Dubosc il est dit qu'après le premier bombardement, l'intérieur du Printemps avait été soufflé et en partie incendié.<br /> <br /> Ayant vécu juste en face du Printemps pendant plusieurs années, j'imagine l'effet que ca avait du faire lorsque les gens on découvert ce trou béant !!! D'ailleurs mon immeuble en gardait les cicatrices ! <br /> <br /> Il faut rapporter celà au paysage que nous avoins l'habitude de voir quotidiennement, si du jour au lendemain ca n'existait plus. Si à celà on rajoute une collection de livres rares disparus à jamais... il y'a de quoi avoir les cheveux blancs !
F
le dernier bombardement détruisit le magasin mais aussi le logement du directeur situé au dernier étage. Bibliophile averti, son appartement recelait une collection d'ouvrages anciens de grande valeur.<br /> <br /> On rapporte que ses cheveux blanchirent d'un seul coup à la vue de la destruction du magasin et de sa collection.
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