Il y'a 62 ans : 12 Septembre 1944, LE HAVRE est enfin LIBRE !!!
LE HAVRE LIBRE, c'est se que titrait le célèbre journal "HAVRE LIBRE" le 12 Septembre 1944, lors de sa première parrution. 4 années de douleur, de terreur, de raids aeriens, de nuits sans sommeil, de faim et de mort...tout cela était enfin finis. Les Havrais qui dépuis début Septembre étaient terrés dans leurs abris sorte enfin au bruit des chenilles des chars Anglais et Canadiens. C'est avec soulagement qu'ils accueillit, mais Le Havre est en deuil. Après 3000 alertes, 152 raids aeriens, 7 jours de bombardements massifs et un pillonage maritime et terrestre sans précédent, Le Havre est en deuil. 5153 Havrais sont mort pour leur liberté, autant de soldats Allemands et Alliés sont tombés pour une idéologie fanatique et une soif sans fin de destruction. Le Havre, la Cité Oceane, la porte de l'Europe par laquelle des millions de passagers ont transité, la citée rêvé par François Ier , la ville historique chef d'oeuvre de la rennaissance n'est plus qu'un amas de décombres fumants. De la Gare on voyait la Mer et de la Place Thiers on voyait les navires rentrer dans le port ; 20 000 immeubles on été entièrement rasés, 12 000 devant être détruits. L'Hotel de Ville, le Palais de la Bourse, le Grand Theatre, les Halles, la Cathédrale, le Muséum, le Musée des Beaux Arts, Frascatti, la caserne Kleber, les églises Saint François, Saint Joseph, Saint Michel, Sainte Marie, Saint Vincent entièrements détruites ou gravement endommagés. Toutes les rues du vieux Havre ont disparu, les riches hotels d'armateurs, les Hotels particuliers de XVIIeme siecle, le Palais de l'Arsenal ne sont plus qu'un souvenir. Le bouillonement de la rue de Paris à laissé la place aux décombres. On enterres les morts partout ou il y'a de la place, au Square Saint Roch, sur la Place Thiers ou la Place Gambetta. Lorsque les corps ne sont pas identifiables ils sont brûlés sur place au lance flamme pour éviter les épidemies.
C'est dans se décor dantesque que l'on fête, ou plutôt que l'on assiste à la libération de notre ville. Le soir du 12 Septembre 44, le maire Pierre Courant se rend devant le monument aux Morts, unique survivant au milieu des cratères de bombes. Des dizaines de milliers de Havrais acclament le Maire et chantent la Marseillaise. Les drapeaux tricolors sont ressortis des placard après 4 années d'abscence. La pluspart d'entre eux sont accolé d'une crêpe noire, symbole de deuil. Les cloches des eglises (celles encore debouts) sonnent dans toute la ville.
Tout le monde le sait, une tache immense attend les Havrais : Reconstruire leur ville, et vivre temps bien que mal dans des conditions précaires. Au cours de l'hiver 1945, la circulation reprend, les tramways et le funiculaire sont remis en fonctionnement et la ville se couvre de milliers de barraquement provisoirs...
Lors de sa visite au Havre en Octobre 1944, De Gaulle avait raison de croire dans l'avenir de cette ville, tel le Phoenix ou plutôt la Salamandre qui renait toujours de ses cendres. 62 ans après, Le Havre à repris sa place nationale et internationale de première importance. Le classement du Centre-Ville au patrimoine Mondial de l'UNESCO est comme un pied de nez à l'histoire...
12 Septembre 1944, Les Havrais se réunissent autour de Pierre Courant devant le monument aux morts, Place Gambetta. Regardez bien, vos parents ou grands parents étaient peut être là ?
Que pouvaient pensez tous ces gens à ce moment là. Ca doit faire froid dans le dos de retrouver sa ville, sa maison, son quartier, l'endroit de tous ses souvenirs, ou pire, parfois sa famille, ses amis ou ses voisins parmis tous ces décombres ! Même en se remettant dans le contexte, c'est difficile à imaginer. Le monument aux morts à là et nous le rappel tous les jours.