Place Gambetta (1954): le paysage contrasté d'une ville qui casse les théories de la vieille ville française

De l'eau calme au coeur d'un bassin historique ou quelques barques de pêcheurs flottent au grè des courants......en levant la tête on pourrait s'attendre à voir un paysage typique d'une ville de plus de 500 ans d'histoire, des maisons en bois blottient autour d'une cathédrale, de vieux immeubles encerclant les quais en pierre de taille du vieux bassin...Rien de tout cela. Dès 1954, Le Havre bouscule les théories de la vieille cité Française...en levant la tête c'est une ville avant gardiste qui se dessine devant nous. Les buildings d'Auguste Perret remplacent petit à petit "l'éffarente table rase" comme le disait Michel Leiris...

...Le Havre à longtemps considére cette identité avant gardiste comme un défaut, dans un pays qui n'avait d'yeux que pour un patrimoine ancien, pas moins de 150 ans...

Ce qui à longtemps été une difficulté, devient une force, puisque parmis toutes les agglomérations Européenes de 100 000 à 500 000 habitants, Le Havre se démarque fortement en présentant un visage plein de contrastes ou chaque quartier possède sa propre identité et ou les difficultés de l'histoire ont sculpté dans la pierre et dans les âmes un caractéré bien trempé...

A l'aube du XXIeme siècle, comme en 1954, Le Havre prépare sa nouvelle métamorphose, assise sur une économie portuaire en plein renouveau et des quartiers audacieusement redessinés par le crayon des architectes, et urbanistes de renom...comme d'habitude notre ville va prendre le risque de déplaire ou de troubler les esprits, mais comme tout le monde sait l'Art est un succession d'essais, d'echecs et de réussites, c'est un risque qu'il faut prendre pour affronter le XXIeme siècle. Le Havre doit continuer de cultiver sa différence. La différence est une force !