La ville du Havre rénove le centre ancien...à grands coups de buldozers
La RAF n'aurait pas fait mieux !!!!!!!
Juin 1944:
Sombre période pour la patrimoine architectural de la ville du Havre. Cette semaine vient de débuter la démolition de deux batiments "repères" du paysage havrais. Ces batiments avaient un interêt architectural notable, contraiement aux dires de certains. Il est fort dommageable de ne pas avoir profité du potentiel de ces belles façades, qui laisseront inévitablement un trou béant dans le tissu urbain d'avant guerre.
Juin 2011:
Dès aujourd'hui, une grande opération de rénovation du centre non détruit par les bombardement se déroulera de 2010 à 2020. Au programme, rénovations de logements, embellissements des rues, ravalement des façades et démolitions de certains ilots insalubres. L'avenir d'éléments architecturaux majeurs du centre ancien est mis en suspend. Tout comme le pavillon Mère Enfants de l'Hopital Flaubert, ou la Halle Caillard, nous ne sommes pas à l'abri, que la Caserne des Pompiers, la Cité des Douanes, le Mess des Officiers ou l'ancienne Maison de l'Enfance finissent sous les coups des buldozers. Il faut rester vigilant dès aujourd'hui pour qu'à l'avenir les quartiers du Havre ne perdent pas leurs repères...et leurs âmes.
Juin 2011:
A la vue de ce massacre architectural, pour la première fois, je ne suis plus fière d'être havrais, et ce malgré tous les efforts consentis, pour transformer la ville, l'embellir, la developper. Certaines décisions prises dans la précipitation par nos élus, sont extrêmement mal comprises par les havrais qui risquent de s'en souvenir le moment venu.
Alors que la presse havraise titrait ce matin "EMOTION" au sujet de la démolition de la Halle Caillard...nos élus vont-il enfin comprendre que les havrais ne veulent plus voir ce genres de scène se dérouler sous leurs yeux, à la limite de la provocation !
Demolir deux batiments de cette envergure dans une ville en plein renouveau, s'assimile à ajouter deux oeufs pourris dans la recette d'une belle meringue. Un gâchi énorme et beaucoup d'amertume pour les jeunes générations dont je fais partis !